Manuscrit n°2 (M2). Le « Chabron » 2e version, la copie du Marquis d’Aubais ?
Actuellement il n’existe que très peu de copies retranscrites d’après le manuscrit original en vieux français du dix-septième siècle. Selon nos recherches, la copie du marquis d’Aubais (1686-1777), actuellement en la possession du chef de la famille de Polignac, le duc Charles Armand, est la plus ancienne. Une poignée d’élus pourrait prétendre l’avoir vu, ce qui confère à cette copie une aura mystérieuse et légendaire. Ce manuscrit, que nous nommons « M2 », est l’un des plus précieux vestiges de « Polignac » encore aux mains du chef de famille, tout un symbole… Hedwige de Polignac, dans les sources de son livre Les Polignac, semble affirmer qu’il existe apparemment son semblable et qu’il est aux mains des descendants de Chabron, Arnaud d’Andilly (1). Nous n’avons pas eu le temps d’approfondir cette piste… pour le moment.
Le marquis d'Aubais et son scribe (1686-1777)
En conséquence, si nous connaissons encore le Chabron à l’heure
actuelle, nous le devons à la curiosité d’un bibliophile
nommé Charles de Baschi, marquis d’Aubais.
Issu d’une famille illustre, originaire d’Italie, qui avait la
prétention d’avoir été souveraine, Charles de Baschi
naquit au château de Beauvoisin, près de Nîmes, le 20 mars
1686, et mourut dans le château qui portait son nom, le 5 mars 1777.
Passionné pour les lettres, il leur consacra sa fortune et sa vie. Il
fut membre des académies de Nîmes et de Marseille (2).
Nous l’avons rencontré dans nos recherches à la bibliothèque
du château de Chantilly : il avait publié des Pièces
fugitives pour servir à l’Histoire de France, avec des notes
historiques et géographiques (3),
1759, en 3 vol. in 4° ainsi qu’une Géographie
historique en 1761, in 8°. L’auteur s’était cependant
procuré les plus grands
secours pour ses travaux d'écriture en rassemblant dans son château
une des bibliothèques les plus fournies et les mieux choisies qu’un
particulier opulent puisse former.
De plus, il avait à disposition des professionnels de l'écriture, tel Pierre Prion (1687-1759) qui fut son scribe attitré (4). Prion a pu recopier le Chabron.
Il n’y a rien d’étonnant à ce qu’il se soit intéressé au « Chabron », mais en a-t-il fait un double ? A-t-il reproduit les dessins ? En tout cas une ébauche semble avoir survécu jusqu'à nous. A-t-il fait reproduire les deux discours aujourd'hui manquant ?
Un jour M2 disparaît... (à suivre )
(3) Il avait pour collaborateur un certain Léon Ménard.
(4) Emmanuel Le Roy Ladurie et Oreste Ranum, Pierre Prion, scribe, Gallimard-Julliard, 1985collections archives