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TEMPLUM APOLLINIS ... APOLLINIS ARX... ....SOLIDAE DOMUS...
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Ancienneté de la famille de Polignac et de son château

La famille de Polignac est une des plus anciennes de France. De manière quasi-certaine, elle peut remonter par sa généalogie jusqu'au IXe siècle (vers 860).

On a longtemps prétendu, et ce depuis la fin du XVe siècle, la faire remonter aux premiers siècles de l'ère gallo-romaine, au temps du paganisme renforçant sa prééminence historique et politique dans la région du Puy-en-Velay.

De nombreux historiens racontaient qu'avant la forteresse féodale de Polignac, il existait sur le rocher un temple d'Apollon et que les premiers membres de la famille en étaient les prêtres.

L'argument le plus souvent usité pour affirmer cette ascendance mythique est l'appartenance à la famille de Sidoine Apollinaire (430-489),évêque de Clermont-Ferrand et fameux poète, dont les grands-parents étaient païens.

D'où, d'après certains chercheurs, les similitudes entre Polignac et Apollinaires voire même Apollon et les constructions sémantiques qui en découlèrent.

Les vestiges

Les deux éléments qui vont suivre sont les éléments essentiels de la légende du temple d’Apollon.

Le masque:

La gueule d'Apollon est une pierre antique de couleur blanche qui dessine en relief les trait d'un homme (une divinité ?)entourée d'une large chevelure et d'une barbe foissonnante. Ses dimensions sont : 1,15 m de hauteur et 1,20 m. de largeur.
Les traditions ont fait de cette statue une idole, une représentation du dieu Apollon qui aurait eu son culte sur le rocher où se tient actuellement le château de Polignac. C'est avec l'avènement du christianisme et l'évangélisation de Saint Georges que le culte aurait disparu.

La pierre de Claude:

C'est aussi une pierre d'arkose, un grès quartzeux de même nature que le masque d'Apollon et de biens des vestiges gallo-romains de la région. Elle mesure 0,83 m de haut, 0,50 m de largeur et 0,42 m d'épaisseur.
L'inscription rappelle le nom de l'empereur Claude (1er août 10 av. J.-C. – 13 octobre 54) :

TI CLAVDIVS, CAES
AVG. GERMANIC.
PONT. MAX. TRIB.
POTEST. V. IMP.
XI. P. P. COS III

Que l'on peut traduire :

Tibère, Claude, César, Auguste,Germanicus, Souverain Pontife,Cinq fois tribun, onze fois Imperator, Père de la Patrie exerçant son 3e consulat.

Cette pierre a longtemps fait croire au souvenir de la venue de l'empereur à Polignac. Des auteurs ont assuré qu'il était venu là pour consulter les oracles d'Apollon. L'énigme reste entière concernant l'origine de cette pierre. Les hypothèses les plus sérieuses en font un milliaire ou un socle de statue.

Le Puits de l'Oracle ou "Crypte d'Apollon":

Puits mythique que l’on prit pour un prison, ou encore le départ d’un souterrain pour sortir du château.
C’est une salle souterraine d’environ 7 m. de côté séparée en deux parties par une rangée de 5 arcades d’époque romane.
Elle servait de réserve d’eau pour alimenter la vie sur le château.
Au dessus de la margelle se tenait le « masque d’Apollon ». Et la partie souterraine aurait été la crypte où se tenait les serviteurs d'Apollon.

"Le puits de l'abîme"

Il s’agit d’un puits gigantesque de 83,5 m. de fond et de 6 mètres de diamètre. Il est creusé tout entier dans le roc et descend jusqu’au niveau de la vallée.
Sa vocation était de fournir de l’eau en cas de siège du château. Il aurait servit de porte voix souterrain pour les fourberies des prêtres d'Apollon.

 

La légende d'Apollon

C'est avec les historiens du XIXe siècle que la légende du temple d'Apollon va prendre son envol avec Charles Gabriel Mangon de la Lande (1770-1847), François Gabriel de Becdelièvre (1778-1855), Auguste Aymard (1808-1889)ou encore, et pour ne citer qu'eux, Albert Boudon Lashermes (1882-1967):


Tout aurait commencé il y a fort longtemps…
Jadis, un pèlerin désireux de connaître ce que lui réservait l’avenir, voulut se rendre à Polignac, haut lieu du paganisme, connu pour ses oracles.
Le consultant devait se rendre au pied du château où se trouvait un oratoire.
Là, se tenait un prêtre d’Apollon qui interrogeait les visiteurs sur les questions qu’ils voulaient poser au dieu ou sur les vœux qu’ils voulaient prononcer.
Une fois renseigné, le prêtre indiquait le chemin pour arriver jusqu’à l’oracle. Le pèlerin déposait ses offrandes et commençait son « ascension »
Aussitôt que le voyageur s’éloignait, le prêtre s’infiltrait sous la roche par un passage souterrain. Parvenu au fond, il se trouvait sous une grande excavation percée en forme d’entonnoir depuis la base jusqu’à la cime du rocher. Ainsi la cavité mystérieuse nommée « puits de l’abîme » servait d’immense porte-voix pour communiquer aux prêtres les questions qui allaient leur être posées.
Le temps que le voyageur parvienne au sommet, les prêtres d’Apollon commençaient les préparatifs de la supercherie ainsi que la réponse à donner. Ils descendaient dans salle souterraine du temple, nommée « puits de l’oracle », sous le masque d’Apollon scellé à la verticale sur la margelle du puits.
Tandis que le pèlerin arrivait, quelque peu essoufflé par sa progression, il entrait dans « le temple » avec les idées embuées puis se trouvait soudain, surpris et inquiet, face à une tête gigantesque et majestueuse : le masque se met alors à parler d’une voix caverneuse et infernale pour confier ses suprêmes décrets au badaud stupéfait. La « gueule d’Apollon » lui donnait la réponse à la question qu’il n’avait pas encore posée.